L’ENAC, Ecole Nationale de l’Aviation Civile a été fondée le 28 août 1949. C’est relativement tard pour une grande école spécialisée en France. Pour ne citer qu’un exemple les Ponts et Chaussées ont bénéficié de leur école dès 1747.
Mais d’une part l’aéronautique a réellement commencé à partir du premier vol de Clément Ader en 1890 et d’autre part le transport aérien n’a explosé qu’en 1945.
L’Etat part alors du constat qu’un transport aérien sûr nécessite du personnel formé de manière spécifique.
Au premier rang des initiateurs se trouve Max Hymans, alors secrétaire général de l’aviation civile et commerciale.
Accompagné de Jules Moch, Ministre des travaux publics, l’école a pour but « de former à tous les métiers de l'aéronautique civile et d'harmoniser tous les acteurs du transport aérien, personnel navigant ou non, commercial ou technique, notamment les corps de l'aviation civile. »
Installation à Orly
L’école est située à Orly près de Paris. Elle sera avant tout une « école de la sécurité aérienne ».
Il s’agira également de développer des liens entre le personnel navigant et le personnel au sol afin défavoriser la mise en commun des connaissances et des idées, le dialogue et l’estime.
Le travail aérien étant par nature un travail d’équipe.
Chaque fois que ce sera possible, l’école développera également des cours inter spécialités.
L’arrêté de 13 octobre 1959 officialise le premier grand partenaire de l’école : la compagnie Air France. Il permettra un partage des tâches et un recrutement d’élèves pilotes de ligne (EPL) ne possédant aucune expérience au pilotage.
La formation pratique sera réalisé au SEFA (Service d’exploitation de la formation aéronautique) de Saint-Yan, créé en 1949.
Une étude du 29 mai 1950 démontrera les liens évidents entre la météorologie et la circulation aérienne. Elle sera à l’origine d’un rapprochement avec l’Ecole nationale de la météorologie.
Le 9 juin 1951 l’ENAC signera un protocole d’accord pour la formation de pilotes militaires au transport aérien civil.
Le début des années 1960 voit l’école accueillir ses premiers élèves et stagiaires étrangers qui viennent pour la plupart des aviations civiles étrangères.
Déménagement à Toulouse
La fin des années 1960 et le début des années 1970 verront deux changements importants pour l’école : le déménagement à Toulouse où se trouve aujourd’hui son site principal et le changement de statut de l’école, qui passe de service extérieur à établissement public administratif en 1970.
Ce sont à la fois les dimensions universitaires et aéronautiques qui ont fait choisir la ville rose. L’Université de Toulouse, créée en 1229, est l’une des plus anciennes du monde et l’ENSICA (Ecole nationale supérieure d’ingénieurs de construction aéronautique) y était installée depuis 1961. SUPAERO suivra en 1968.
La décision de transfert à Toulouse est prise le 15 juin 1961 par une décision du Premier Ministre Michel Debré. Elle sera confirmée par son successeur, Georges Pompidou, le 23 juillet 1963.
La construction du nouveau campus a lieu de 1966 à 1968. La première rentrée universitaire est fixée le 16 septembre 1968. 500 élèves, dont certains issus de l’Ecole polytechnique, y font leur entrée.
Le milieu des année 1970 voit l’ENAC se transformer peu à peu d’une « école de fonctionnaires » en une « école de civils ». La formation des Ingénieurs ENAC, en particulier ceux issus de la spécialité électronique séduit de plus en plus les industriels privés dont Airbus ou encore Dassault Aviation.
Suite à la loi de 1984 qui prévoit que la formation des ingénieurs comporte une activité de recherche, fondamentale et appliquée, l’école se doute d’un département recherche.
C’est également au milieu des années 1980 que l’école se dote de formations de type Mastère Spécialisé. Ils résultent d’une demande des industriels, notamment ceux du GIFAS, qui veulent accompagner le savoir-faire industriel français d’une action de formation. Les diplômés de ces formations, comme ceux issus de la formation d’ingénieur, peuvent être amenés à intégrer l’aviation d’affaires, comme par exemple Dassault Falcon Service, partenaire de Jet Solidaire.
Les années 1990 verront l’accroissement de la dimension internationale de l’école. L’ENAC participe à des projets européens comme l’EATCHIP (european air traffic control harmonization and integration programme) et à la mobilité étudiante (programmes Erasmus ou Socrates).
Les années 2000 sont celles de la création de cycles de formation dispensés entièrement en langue anglaise. En 2009 l’école devient l’un des centres de formation à la sûreté de l’aviation de l’OACI.
Le 1er janvier 2011, sous l’impulsion du Directeur Marc Houalla, l’ENAC fusionne avec le SEFA. Elle devient ainsi la plus grande université aéronautique européenne et la deuxième flotte d’aéronefs en France après celle de la compagnie Air France.
Parallèlement, l’association INGENAC qui regroupait jusqu’à présent les anciens élèves Ingénieurs, Masters et Mastères Spécialisés diplômés de l’école est élargie pour regroupement tous les diplômés, quelque soit leur cycle de formation. Elle s’appellera ENAC Alumni.
En 2019 l’ENAC et la DGAC créent ce qui deviendra France Aviation Civile Services (FRACS), un bureau d’expertise destiné à vendre le savoir-faire français à l’international.
En 2018 l’école change de statut pour devenir un Grand Etablissement et en 2022 elle intègre le groupe ISAE en tant qu’école associée.
Aujourd’hui l’ENAC se veut une école à la pointe de tous les défis de demain qui concernent le transport aérien : développement durable, navigation aérienne, pilote, ingénierie aéronautique.
L’école fêtera en 2024 ses 75 ans d’existence.
N.T.
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Constant (jeudi, 21 décembre 2023 20:02)
C'est une très belle école j'ai merais savoir si c'est possible que je me fasse formé là-bas en tant que pilote